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Le charisme : inventaire des documents

Ci dessous vous avez la présentation de trois de ces documents.


« Des Mauges à l’Afrique… », ce livre présente près de deux siècles d’histoire des Sœurs de Sainte-Marie de Torfou. Les documents d’archives de la Congrégation ont été confrontés avec ceux de la grande Histoire, politique et ecclésiale.

Comme l’ensemble des Mauges, Torfou a cruellement souffert de la Révolution et de la guerre dite de Vendée. Tout est à reconstruire. Charles Foyer, le modeste curé accueilli en juin 1809, va s’y consacrer. La tâche est immense : réconcilier les habitants, républicains et anciens insurgés ; ramener la population à la foi des ancêtres ; combattre l’ignorance et la misère. En 1821, il réunit des jeunes filles de sa paroisse et des paroisses d’alentour. Il peut compter sur celles dont les mères avaient si vaillamment conduit les hommes à remporter la bataille de Torfou, le 19 septembre 1793. Elles accomplissent son souhait en éduquant et instruisant les enfants et les jeunes filles et en secourant les malades. Dès les débuts, elles rayonnent dans les diocèses d’Angers, Nantes et Luçon.

Les aléas de l’Histoire n’entament pas la détermination des sœurs, mais les incitent plutôt à entreprendre, à inventer. La fidélité aux origines demande une adaptation continue aux évolutions de la société et aux appels de l’Église. Ceci est particulièrement vérifié pendant la période de la politique anti-congréganiste du début du XXème siècle.

Sortir, aller plus loin pour vivre et dire l’Évangile, beaucoup de sœurs « se montrant animées d’un zèle qu’il faut plutôt modérer qu’échauffer ». Qu’est-ce qu’un voyage de plusieurs jours, en voiture à cheval dans les années 1850, pour parcourir 500 à 600 km, jusqu’à Périgueux, Amiens, Évreux, Mont-Saint-Aignan… ? Et maintenant en avion, des Mauges vers l’Afrique, au Burkina Faso, au Bénin et au Tchad ou de l’Afrique vers la France ?

Plus récemment, des hommes et des femmes devenus « chrétiens associés » partagent la manière propre de vivre l’Évangile des Sœurs de Sainte-Marie. Le charisme de la Congrégation a franchi des frontières géographiques, culturelles et même « vocationnelles ».


Serviteur par Amour – Charles Foyer 1771 – 1842

Charles Foyer, originaire de Beaupréau, a passé presque toute sa vie sur la terre des Mauges, terre ravagée par la Révolution et la guerre dite de Vendée. Ordonné prêtre dans la clandestinité, il est nommé curé de Torfou en juin 1809.

Là, pendant trente-trois ans, il est le pasteur proche de ses paroissiens, soucieux de remédier à l’ignorance et à la misère de la population. Il ouvre d’abord une école presbytérale, puis en 1821 une communauté religieuse avec « des filles de chez nous ». De son vivant, il les voit partir dans les départements limitrophes pour « soigner les pauvres malades, élever chrétiennement les jeunes filles » et, plus largement s’adonner « aux œuvres de miséricorde ».

Charles Foyer se révèle aussi guide spirituel, tant pour ses paroissiens avec ses sermons que pour les religieuses avec ses « Conseils spirituels ». Il puise dans la tradition des grands spirituels du XVIIème siècle : François de Sales, des jésuites, avec des accents de l’École Française de Spiritualité acquis lors de son passage au grand séminaire. Les écrits de Charles Foyer alimentent toujours la vie et la réflexion des Sœurs de Sainte-Marie, des chrétiens associés et de laïcs proches de la Congrégation.

Le si discret Charles Foyer est peut-être étonné de constater que ses religieuses ont franchi des frontières : les savoir rendues en Afrique et recevoir de nouvelles compagnes, ce n’était pas prévu !


Sur le chemin de la prière avec Charles Foyer

Le parcours offre sept chemins possibles pour découvrir et expérimenter le bonheur de prier :

  • Prier la Parole de Dieu
  • Faire oraison
  • Prier avec la liturgie
  • Prier sans cesse
  • Prier dans l’Esprit
  • Communier à Jésus-Christ dans l’Eucharistie
  • Prier Marie.

Ce parcours s’inspire de recommandations de l’abbé Charles Foyer sur la prière, adressées à la fois aux paroissiens de Torfou et aux Sœurs de Sainte-Marie pendant la période où il a été curé et fondateur.

Avec les mots de son temps, ce prêtre pétri d’Évangile, partage sa foi solide comme le granit du pays, et propose les moyens simples de la tradition de l’Église. A chacun de nous de s’en saisir et de nourrir sa prière, selon sa vocation et son chemin.

(Le travail a été réalisé par un petit groupe « Expérience spirituelle » en juin 2009. Imprimé à Torfou (non édité) et à destination des sœurs et des chrétiens associés.