Mémoire du diocèse, Catholiques en Vendée N° 140 février 2016

Figures religieuses vendéennes.

 

Yvonne Guilloteau est née le 9 février 1932 à Pouzauges dans une famille de 9 enfants. Deux sont devenus prêtres, Jean-Marie et Charles-Henri.

Yvonne Guilloteau est entrée dans la Congrégation des Sœurs de Sainte-Marie de Torfou en 1950. Elle y prononcera ses vœux perpétuels en 1958, après avoir été enseignante à Cholet pendant 6 ans. Sœur Yvonne s’est portée volontaire pour une mission en Haute-Volta, devenue par la suite Burkina-Faso. Elle s’y, rend en 1959, « Je suis venue, non pas pour, apporter mais pour partager ma foi. Je me trouvais très riche de tout ce que j’avais reçu depuis mon enfance et je voulais faire connaître ce Dieu d’amour à ceux qui ne le connaissaient pas…»

Sa première mission est partagée entre l’enseignement en école primaire et dDSC_0390es visites aux familles dans les villages autour de Ouahigouya. A partir de 1969, à Gourcy, elle assure l’animation de rencontres destinées aux femmes et aux filles dans les villages : « c’est une expérience que j’ai beaucoup aimée ». Elle intègre une équipe de formation au Centre de promotion féminine de la paroisse de La Toden. Mais des soucis de santé l’obligent à rentrer en France, en 1980. Elle manifeste le désir
d’y rester, mais, après sa convalescence, un appel lui est adressé et, en 1982, elle repart pour le Burkina-Faso. «  On nous attendait pour aider les femmes et les filles à prendre conscience de leur valeur et à se développer à tout point de vue… J’y ai passé 18 ans, les meilleures années de ma vie missionnaire… J’ai été façonnée par l’Afrique qui est vraiment devenue mon pays d’adoption. Je ne renie pas pour autant la France. Je suis heureuse de la retrouver.» Peu de temps après une nouvelle nomination à Guy, elle décède, le 3 novembre 2008. La congrégation et la famille ont accepté que son corps repose en Afrique “son pays d’adoption », là où elle a donné près de cinquante ans de sa vie.