Ce lundi 10 avril nous étions 53 à partir pour Rome lieu où l’on sent battre le cœur de l’Église, puis Assise. Faire un pèlerinage, c’est quitter ceux qu’on aime (un mari, des enfants, des parents, des amis …..) et revenir changé, bouleversé, transformé. « On ne revient jamais d’un pèlerinage comme on est parti ».

Que s’est-il passé dans ce pèlerinage, qu’avons-nous vécu ?

  • L’entraide, le partage. Certains ne connaissaient personne, mais dès le premier jour nous avons senti une cohésion, une fraternité .
  • La marche. Le pèlerin marche beaucoup, l’appareil photo prêt à servir. Il marche sur les pas des premiers chrétiens, sur les dalles des différentes églises, dans la crypte St Clément. Les marcheurs ont accepté de ralentir leur rythme pour attendre ceux qui avaient plus de difficultés.
  • L’écoute. Dans le bruit des rues de Rome, grâce à nos audiophones nous ne manquions aucun des commentaires du Père Jérôme, sur les mosaïques, les fresques, l’architecture des églises, l’histoire des premiers chrétiens ou de St François.
  • La lumière. Il y a celle du soleil de la ville de Rome qui illumine les façades, celles des cierges, celle des vitraux, et surtout celle d’Assise qui passe d’une teinte douce à un bleu dur en fin de soirée. La lumière aussi dans les yeux de tous ceux qui découvrent Rome ou Assise pour la première fois.
  • Le renouvellement de notre baptême dans le baptistère de St Jean de Latran. Le premier temps fort de notre pèlerinage qui nous a rappelé que nous étions Corps du Christ. Chacun de nous a reçu un foulard blanc et un cierge , signes de la résurrection du Christ.
  • Le tombeau de St Pierre. Le mardi dès 7h 30, dans une basilique déserte, nous avons célébré la messe devant la tombe de Pierre. Ce fut un moment très émouvant. Autour de nous les tombes des papes.

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  • l’audience papale. Ce moment était attendu, espéré par bon nombre d’entre nous. A 10h, une clameur monte, enfle : Le Pape arrive. Il passe près de nous sa voiture s’arrête pour qu’il puisse embrasser un enfant. Son regard se pose sur nous un instant. A ce moment là on n’est pas un anonyme parmi les 40 000 autres personnes. Le refrain « je t’ai appelé par ton nom » me vient aux lèvres à travers quelques larmes d’émotion.
  • La prière. Nous avons eu des temps libres de prière à Rome dans les églises ou comme St François, à Assise dans la nature. Nous nous sommes sentis proches des premiers chrétiens simplement rassemblés. Et dans ces temps de pause tous ceux que nous aimons étaient là, dans nos cœurs et nos prières. Nous étions en union avec tout le diocèse.
  • La visite des catacombes. Pour les rejoindre nous avons marché sur les pavés de la Via Appia, là où les premiers chrétiens se retrouvaient.
  • Les basiliques, les églises. Nous avons passé des églises baroques chargées de dorures, peintures, statues de marbre, aux églises plus sobres, de pierre, avec quelques fresques à Assise. Mais à chaque fois l’émerveillement était là. Nous avons admiré et apprécié le génie de ces bâtisseurs pour la gloire de Dieu.
  • La Porte Sainte. C’est du château St Ange que nous sommes partis vers St Pierre. Derrière la croix portée par nos prêtres, nous avons traversé Rome vers le tombeau de St Pierre. Nous étions à la fois dans la ville, mais aussi et surtout dans notre « bulle », portant toutes nos faiblesses nos doutes, mais aussi nos espoirs, nos envies, nos résolutions jusqu’au tombeau de St Pierre, en passant par la Porte Sainte. Nous avons ressenti la miséricorde de Dieu pour chacun de nous.
  • Les célébrations. Chaque jour la messe était célébrée par notre évêque, entouré du vicaire épiscopal, de 8 prêtres et 2 diacres. Nous passions d’une chapelle à St Paul hors les murs (à l’acoustique magnifique) à une petite chapelle à Ste Marie des Anges dépouillée et sobre, à la crypte du Vatican. Nous avons particulièrement apprécié certaines homélies.
  • Les temps forts. A St Louis des Français un temps d’adoration nous était proposé, après une explication en détail du tableau du Caravage « l’appel de Matthieu ». Nous avons eu un temps de confession précédé du lavement des pieds les uns aux autres.
  • Bien sûr il y a le côté visite touristique. Nous avons dégusté des glaces, mangé midi et soir des pâtes, acheté des souvenirs, envoyé des cartes….

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Chacun a notre rythme nous avons marché vers Dieu. Nous aurons à cœur en cette année de la miséricorde de prendre soin de ceux que le Seigneur met sur notre route. Tous ces lieux traversés nous ont permis de nous sentir pleinement membre d’une Église priante et fondée comme St François et Ste Claire sur des hommes et des femmes qui ont donné leur vie pour le message d’amour de Dieu pour tous.

Marie Françoise TISSERANT