148 ans de présence des Sœurs de Sainte Marie

sur la paroisse Saint-Vincent-sur-Lay

 

 

Aux Moutiers-sur-Lay

 

En août 1869, Les Moutiers-sur-Lay accueillent les deux premières Sœurs de Sainte Marie de Torfou. Appelées par le curé de la paroisse, elles tiennent une école et visitent les malades. Et les Sœurs se succèdent jusqu’en 1902. Le 12 juillet de cette année, comme beaucoup d’autres, un arrêté ministériel les contraint, parce que religieuses, à fermer l’école, quitter les lieux et rentrer à Torfou. Le 18 juillet, 28 voitures ou charrettes les escortent jusqu’à la gare de Bournezeau ; en tête du cortège le clergé et les maires des Moutiers et de Sainte-Pexine.

 

Mais la population demande leur retour et signe une pétition. Dès janvier 1903, une nouvelle école est ouverte par Mademoiselle Fortin, directrice durant de nombreuses années. Elle est secondée par trois « sécularisées » de Torfou – elles ont renoncé à leur congrégation et ont été relevées de leurs vœux religieux afin de pouvoir continuer leur mission d’éducatrice. Elles reprendront le costume religieux, signe de leur appartenance à la Congrégation, en 1940 seulement.

 

De 1920 à 1969, Les Moutiers et les environs bénéficient des soins d’une Sœur infirmière. La première, Sœur Saint Martinien, sillonnera pendant 46 ans les routes et chemins creux des Moutiers, Bessay, Sainte Pexine, faisant de 60 à 80 km à pied par semaine.

 

A partir des années 1970, la mission des sœurs se diversifie : groupes de catéchèse, conseillère d’équipes d’ACE, accompagnement de l’ACGF… En 1980, une permanente en pastorale œuvre à plein temps sur le secteur de Mareuil. Une travailleuse familiale rejoint pour un temps la communauté. La dernière sœur enseignante quitte l’école en 1998.

 

 

Aux Pineaux

 

La communauté des Moutiers n’est pas restée longtemps seule sur le secteur. En décembre 1875, deux Sœurs de Sainte Marie arrivent aux Pineaux. Tout en faisant la classe, elles trouvent les moyens de visiter et de soigner les malades. La première année, l’école commence dans une grange, les locaux scolaires n’étant pas terminés. Sœur Saint Irénée fut la première directrice de l’école. D’elle, les chroniques notent : « Pendant 20 ans, cette femme s’est dépensée au service des enfants et des pauvres. » Décédée le 16 mai 1896,  elle est inhumée dans le cimetière des Pineaux

 Tout comme aux Moutiers, les Sœurs sont expulsées en juillet 1902.

En 1905, une école de filles est reconnue comme école privée, dirigée par des « sécularisées » de Torfou. En 1937, grâce à la ténacité de la Sœur directrice, Sœur Saint

Maurice, cette école devient école mixte.

Pourquoi résister à la tentation de faire mémoire de Sœur Saint Simon, connue des anciens : cuisinière, elle assurait aussi la cantine, de bonne humeur, toujours souriante, elle était aimée des enfants ; dans ses temps libres, elle passait dans les maisons du bourg et des villages, égrenant  son grand chapelet. En toute simplicité, ses visites apportaient joie et réconfort.

 

La communauté des Pineaux est fermée en 1980 lorsque la dernière Sœur enseignante part en retraite. On lit dans les annales «  Sœur Marie-Claude P, en ces années-là, Supérieure générale, reconnaît : « Si j’avais écouté mon cœur, nous serions restées car je sais mieux que d’autres ce que je dois et ce que la paroisse doit aux Sœurs,  mais faute de relève suffisante, il nous faut quitter des postes… »

 

Mareuil-sur-Lay,  la dernière de nos communautés en charnière  du Bocage et de la Plaine.

 

Le 28 décembre 1995, la communauté des Moutiers est transférée à Mareuil-sur-Lay. Les raisons de ce transfert ? Le diocèse avait annoncé la création des nouvelles paroisses autour d’un pôle principal dont celui de Mareuil et les Sœurs de l’Union Chrétienne ont quitté Mareuil en 1993. Une réflexion avec les instances pastorales diocésaines aboutissent à la décision d’envoyer une communauté résidant à Mareuil, en vue d’une présence missionnaire renouvelée dans le contexte des orientations de l’Église de Luçon.

 

Depuis une vingtaine d’années, les Sœurs se sont succédé dans cette communauté, jusqu’aux Sœurs Marie-Josèphe S, Marie-Thérèse M et Yvonne S. Toutes ont désiré vivre de l’Évangile et pour l’Évangile, proches de la population, pour que l’amour de Dieu soit révélé à toute personne.